Nous voilà désormais plus d’un an après le début des soucis physiques d’Ody. Mon dernier article date de début janvier et finit avec le soulagement de savoir qu’il n’a ni arthrose aux cervicales, ni bursite nuchal, ni atteinte des tissus mous. Grâce aux soins ostéo, physio et homéo réguliers, il commence à se sentir mieux. Cependant dès la fin du mois de janvier, il montre à nouveau des signes de mal-être (port de tête bas, baisse d’énergie…). Je décide de lui faire faire un examen dentaire sachant qu’il a été vu il y a 11 mois et que ce rdv m’a laissé de gros doutes sur la qualité du travail effectué avec notamment le fraisage de 2 petites caries sur les dents 109 et 209 qui n’ont pas été soignées.
Etant donné ma dernière expérience en dentisterie plutôt médiocre, je décide de m’adresser à un autre vétérinaire spécialisé. Malheureusement cette expérience sera catastrophique pour le cheval comme pour moi avec un faux diagnostic à la clé et la sensation d’avoir trahi et torturé mon cheval. Ody s’est débattu pendant toute la consultation malgré deux doses de sédatif et nous avons dû tenir sa tête à deux pour l’immobiliser. Le pas d’âne exerce une pression considérable sur la nuque et l’ouverture forcée et prolongée de la mâchoire peut endommager l’ATM, créer des contractions musculaires et mettre les nerfs en feu. Dès la mise du pas d’âne, Ody signifie qu’il est en souffrance. A trois reprises je demande à ce que l’on fasse une pause pour le libérer et deux fois le vétérinaire me répond négativement. L’oroscopie puis le râpage s’éternisent car Ody se débat et bouge sa langue sans cesse. La consultation se termine par des radios des molaires du haut. Malheureusement les images prises lors de l’oroscopie sont de mauvaise qualité et la lecture des radios ainsi que les explications du vétérinaire ne me donnent pas satisfaction.
Voici le diagnostic que pose le vétérinaire : ulcération de la joue droite – carie de grade 3 à la dent 109 qui peut être soignée – carie de grade 4 à la dent 209 avec une définition pulpaire qui n’est plus très bonne, dent qui nécessitera certainement d’être extraite – possible arthrose en ATM à cause de l’ouverture de bouche douloureuse.
Après ce diagnostic, je commence à me demander si le fraisage des caries (laissées sans soin) l’année précédente ne les aurait pas aggravées puisqu’elles étaient minimes initialement (grade 1). Ody étant continuellement suivi en homéopathie, j’entame des recherches sur les méridiens qui passent par les dents du cheval afin de donner cette information à mon homéopathe de façon à adapter son traitement.
Mais suite à cette consultation et l’urgence qu’il y a à traiter les caries, je me tourne sur recommandation vers le Dr Fabrice Bodeüs, vétérinaire spécialisé en dentisterie et reconnu. La prise en charge est excellente, le matériel utilisé est à la pointe et le travail effectué est top. Ody ne bouge pas une oreille du début à la fin (sédation bien dosée et merci la morphine !) et le vétérinaire travaille dans le calme et la plus grande précision.
L’oroscopie et l’examen de la bouche révèlent que les caries des dents 109 et 209 sont de grade 1, qu’elles sont stabilisées et n’évolueront plus. Il ne faut donc pas y toucher. Les dents 310, 311, 410 et 411 présentent des caries périphériques de grade 2 qui sont fraisées, polies puis vernies. Les radios de la mâchoire ne montrent aucune anomalie, ce qui me rassure car les incisives d’Ody ont raccourci de manière étrange depuis plus d’un an alors qu’il ne se fait jamais les dents sur du bois ou autre.
Au final, rien à déclarer dans la bouche d’Ody qui puisse induire des maux de crâne et une contraction musculaire en C2. C’est un deuxième soulagement mais cela signifie aussi que le problème est ailleurs et qu’il n’est pas réglé ! Mais dans toutes les recherches que j’ai entreprises suite à la consultation catastrophique de février, j’ai découvert une technique de dentisterie inconnue en France, la «Neuromuscular Based Horse Dentistry™ », qui m’a apporté des éléments de réponse. J’en parlerai dans la suite des aventures ….car les aventures pour soigner au mieux mon Ody ne s’arrêtent pas là !